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Lost River, critique

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Ryan Gosling passe dernière la caméra et nous offre son premier film, Lost River. Entre influences marquées, images sublimes et torturées et étrangeté, voilà une oeuvre qu’il faut digérer petit à petit.

Après ses nombreuses collaborations avec des réalisateurs américains indépendants ou européens à la forte personnalité, Ryan Gosling décide maintenant de passer lui aussi derrière la caméra. Et pour cela, il replonge à la fois dans ses souvenirs d’enfances avec ses contes sombres, son cinéma familial mais avec son expérience cinématographique à jour et sa découverte d’un Détroit en complète perdition. Et effet, dans Lost River, nous découvrons une famille décomposée qui doit subvenir avec difficulté à ses besoins pour survivre alors que leur ville semble désertée. Alors que la mère va devoir plonger dans les abysses d’un club privée très louche, le fils devra lui remonter aux origines de la ville, perdues dans la rivière.

Dès le départ, avec son jeune garçon errant dans les hautes herbes, entre les ruine d’une ville qui semble avoir perdu toute vie, le Ryan Gosling réalisateur nous plonge dans un monde à part, qui va révéler son étrangeté au fur et à mesure. Ainsi, petit à petit, nous allons plonger dans un conte de fées macabre, d’une grande noirceur dont les décors comme cette route se poursuivant dans une rivière ou l’entrée ogresque du club privé ne sont que les représentants les plus voyants. Chaque personnage dispose ici d’un nom caractéristique et la quête initiatique de ce fils qui devra sauver sa mère, retrouver sa famille et sauver sa ville face à un méchant tortionnaire ne fait qu’accentuer cette dimension féerique dans sa variante la plus sombre.

Cette dimension est d’ailleurs accentuée par une photo sublime qui nous embarque tout de suite dans ce monde si particulier. Les ruines et les maisons en feu sont aussi fascinantes qu’hypnotisantes à regarder. Bien entendu, tout n’est pas facile d’accès avec certains passages assez trashs, mais il y a un sens esthétique certain que l’on ne pourra pas retirer au film. Un sens esthétique qui est aussi travaillé que la bande-son électro qui vient appuyer la puissance des images. Ryan Gosling montre donc qu’il a une véritable ambition visuelle pour ce film indépendant.

Mais évidemment, cette esthétique entre un réalisme naturel qui se conjugue facilement avec un certain onirisme ainsi que son récit à tiroirs avec des personnages annexes n’est pas sans rappeler que Ryan Gosling est très influencé. De Nicolas Winding Refn et Derek Cianfrance avec qui il a collaboré précédemment à David Lynch et son Twin Peaks, tout y passe, à tel point que l’on peut se demander si le film est vraiment personnel. Le Gosling réalisateur devra alors affirmer plus avant sa personnalité de manière moins référencée sans son second film pour en prendre pleinement conscience, même si l’on sent bien qu’il a forcément particulier à cette histoire qu’il semblait voir en tête depuis un moment.

En plus d’une équipe technique irréprochable qui nous offre une ambiance esthétique et sonore entre cauchemar et réalité toute aussi difficile, il a pu se reposer un joli casting dont émanent surtout une Christina Hendricks lumineuse et Matt Smith cinglé comme il faut, deux caractères aux antipodes pour relever le manque de personnalité de Iain De Caestecker (aperçu dans Agents of Shield) ou la présence fantômatique que Barbara Steele qui n’est là que pour la référence à l’horreur des années 60/70.

Entre objet étrange, noir et fascinant et influences trop présentes, Lost River est un ovni comme peu de réalisateurs en réalisent pour leur premier film. Une ambition à saluer donc pour Ryan Gosling qui n’a plus qu’à gagner en simplicité d’écriture pour nous émouvoir et nous emporter pleinement.


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